Dynamite s’est méritée ce prénom parce que lorsqu’elle était bébé, elle débordait d’énergie, toujours enthousiaste et très enjouée. Peu importent les circonstances, elle était toujours partante pour l’activité qu’on lui proposait. Durant toute sa vie, elle a littéralement explosé de joie, particulièrement lors du repas, où elle ne cessait de japper que lorsqu’elle recevait son plat.
À l’entraînement, Dynamite était positionnée comme chien d’équipe. Bien qu’elle ait été occasionnellement mise à l’avant comme leader, ce n’était pas sa force. À cette position, elle avait besoin d’un bon coéquipier pour la maintenir sur la trail afin d’être efficace pour le mandat qu’on lui confiait. Elle travaillait toujours de la même manière, c’est-à-dire comme une forcenée pour un certain temps, et dès que son énergie était épuisée, elle ne tirait plus tellement. Il fallait être bon conducteur pour structurer l’entraînement de façon progressive afin de respecter les limites de cette chienne. Elle préférait les étapes plus courtes (40 km) aux longues étapes d’endurance (100 km).
Sur le plan physique, Dynamite était dotée d’une bonne conformation et d’une ossature fine; elle n’a jamais été malade ou blessée. Sur le plan nutritionnel, cette chienne était facile à nourrir et à maintenir à un poids santé. Bien qu’elle n’ait pas été stérilisée, elle n’a jamais eu de portées de chiots.
Tout comme sa sœur Lola, Dynamite était dotée d’un puissant instinct de prédation. Elle aimait bien me jouer des tours en sortant de son enclos pour aller faire une escapade de chasse. Je me rappellerai toujours la fois où elle était partie, en chaleur, avec son frère Lancelot à ses trousses. Je les avais cherchés en vain toute la journée, sous un soleil torride. Puis, à l’heure du repas, vers 18h, je les avais vus revenir, tout heureux de rentrer au bercail. Ils étaient tout dégoulinants, pleins de boue, des oreilles à la queue. Ils avaient dû passer la journée à la plage, mais ne s’étaient heureusement pas accouplés.
Le lien entre Dynamite et moi étant moins fort qu’avec sa sœur Lola, il m’était plus difficile d’observer ce qu’elle faisait à la chasse puisqu’elle se sauvait, ignorant mes rappels. Je savais à son retour qu’elle avait rencontré un porc-épic, une moufette, une marmotte ou qu’elle s’était simplement roulée dans des endroits aux odeurs insupportables.
À l’hiver de ses 13 ans (2012-13), il a fait très froid et je n’ai pu lui donner accès à la maison avec ses deux frères (Pilot et Lancelot) et sa sœur Lola, car ses trois compères avaient attrapé la gale sarcoptique à l’automne 2012 et, comme je traitais encore les chiens infectés en janvier 2013, je ne voulais pas les mettre en contact avec des chiens en santé. Lors des nuits froides, j’ai protégé certains vieux chiens dans la remorque pour les abriter du vent et les mettre au sec dans la paille fraîche. Malgré ces précautions, Dynamite a pris froid.
En septembre 2013, Dynamite s’est fait opérer pour se faire retirer une masse qui grossissait sur sa joue et qui n’était pas très esthétique. La vétérinaire m’a alors informée que sa fonction rénale commençait à être moins performante. C’est à ce moment que j’ai fait le lien entre le fonctionnement déficient de ses reins et l’hiver froid qu’elle avait subi. J’ai alors compris le vieil adage qui dit : quand on prend froid, ça se jette sur les reins.
Dynamite est décédée au début du mois de janvier, quelques mois seulement après l’opération. Juste avant Noël, elle s’était pris la patte avant gauche dans la porte d’entrée de la maison. Au début, elle marchait sur trois pattes, mais la blessure, un étirement, s’est transformée en tendinite et, par la suite, elle a semblé perdre tout intérêt dans la vie. Le matin du 5 janvier, elle est morte tout doucement, entourée de Pilot, Lancelot, Popeye, Manhattan et Lola, comme s’il elle s’était endormie tout simplement. Elle repose maintenant au paradis des chiens, et je suis certaine qu’elle y enseigne comment japper!
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